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Motivation

LEADERSHIP DERRIÈRE LE DÉFI KATAHDIN

Le mont Katahdin est, avec 1 606 mètres d’altitude, le point culminant du Maine. Nommé Katahdin, la « plus grande montagne » par la nation des Pentagouets, le sommet est situé dans le Baxter State Park.

Samedi 1er septembre 2018, a eu lieu l’ascension et la descente, après un peu plus de 4 mois de préparation pour le groupe de la C-15 de l’école d’Entrepreneurship de Beauce (EEB). La réussite sera le retour au point de départ, sain et sauf et sans blessure, pour l’ensemble des membres du groupe.

Je vous présente quelques uns de mes constats dans ce parcours à titre de leader.

Phase de préparation

Comme leader, lorsque l’on prépare un mandat, ou encore un changement, nous avons une préparation à mettre en place pour nous-mêmes, mais aussi pour nos équipes. La préparation permet de vivre le moment venu, dans le cas de Katahdin la journée du défi, de façon un peu plus agréable. Pour ce défi, nous avions un programme d’entraînement de 18 semaines ainsi qu’une liste d’équipements à se procurer. Les 2 objectifs: être suffisamment en forme physiquement et adéquatement équipé lors de la randonnée. Le tout, pour vivre le dépassement de soi dans le plaisir malgré les difficultés et les enjeux.

Comme leader, si la préparation de votre équipe est déficiente, vous aurez tous et chacun, plus d’effort à fournir pour réaliser le défi. Si vous et votre équipe manquez d’informations, de formations et d’outils de travail, à titre d’exemple, vous risquez de rencontrer des enjeux importants! Alors, préparez-vous à mettre énormément d’énergie pour y arriver !

L’approche de la montagne

L’approche représente les premiers pas dans la réalisation du défi. Pour Katahdin, il s’agissait d’une randonnée d’environ 19 kilomètres et d’une approche de 3 kilomètres.

Avant de débuter l’approche, nous devions choisir qui serait à la tête du groupe. La personne à la tête a comme principal rôle de donner le rythme. Donner un rythme constant, ni trop rapide, ni trop lent, pour cette randonnée d’une durée de 12 à 16 heures. L’importance de la communication est primordiale. Un rythme trop rapide épuise les participants, augmente le risque de blessures et crée une scission dans le groupe. La scission diminue la communication verbale et non verbale.

La transparence et la confiance doivent s’installer dans la phase d’approche. C’est dans l’approche que nous plaçons certaines assises afin de donner le ton à la journée.

Le leader doit avoir une attitude adéquate pour arriver à mener à terme le projet c’est-à-dire qu’il doit démontrer une confiance envers les membres de son équipe. Il doit être en mesure de les utiliser tout en respectant les forces et les faiblesses de chacun, reconnaître le travail accompli en cours de route, encourager, mobiliser et garder une attitude positive quoi qu’il arrive. Assurez-vous que votre équipe détient ce type de leadership, ainsi tout sera possible.

Après l’approche, la montée des cathédrales

Katahdin compte trois cathédrales, c’est-à-dire trois montées abruptes sur une ascension de deux kilomètres qui nous portent au sommet. C’est le premier effort à réaliser. C’est à ce moment que l’entraide, le travail d’équipe, la collaboration et la communication prennent tout leur sens. De bonnes assises à l’approche permettent une progression dans la maturité des efforts au sein du groupe. Ici, les éléments importants sont: la communication, l’écoute ainsi que le travail d’équipe.

Les efforts sont intenses: prendre le sac à dos, donner la main, tirer, pousser sont de mises car la journée n’est pas terminée. En fonction des compétences de chacun, les tâches sont attribuées entre les membres de l’équipe : le plus fort porte les liquides, une autre le sac à dos du plus faible, la plus agile montre le parcours et la personne qui ferme le groupe s’assure que tous suivent le rythme. Nous devons réussir ensemble ! Chacun à un rôle à jouer pour y arriver comme dans nos projets dans nos organisations. Le leader doit s’assurer que l’équipe se complète et qu’elle est en mesure d’arriver à l’objectif.

Le sommet, un point du parcours

Le sommet, trop souvent considéré comme l’atteinte de l’objectif représente que la moitié du chemin à parcourir. Célébrer l’atteinte du sommet, oui, mais… l’énergie doit être suffisante, car il demeure du travail à accomplir. Rapidement, nous devons nous remettre en route, suite à une courte pause de récupération au sommet.

Le sommet est, par exemple, comme lorsque l’on installe un nouveau système informatique dans une organisation. Ce n’est pas le jour ou l’on met le bouton à “ON” que c’est terminé qu’il faut célébrer. Le “ON” n’est qu’un moment dans le parcours de la mise en place du système. Le leader doit en être conscient et bien encadrer son équipe à cet effet.

Le knife edge, 2 kilomètres de parcours technique

Dans le moment technique, la présence et la participation de l’expert sont considérables. À ce moment, être bien entouré et encadré sont primordiales. C’est maintenant que les membres de l’équipe exécutent les consignes de l’expert. La confiance préalablement établie permet à l’équipe de cheminer dans de grands moments d’incertitude, de doute et où il n’est pas toujours possible de voir où placer le pied. L’approche et la montée étaient les moments prédestinés à créer cette confiance, maintenant c’est le temps d’avancer. À cette étape, revenir en arrière n’est plus possible. Nous progressons et ce, guidés par les meilleurs.

La descente et les douleurs

Lors de la descente, afin d’accélérer le rythme, l’aide des collègues pour qui