×
Réflexions

Pour l’amour des chiffres

Notre école est réputée pour apporter de la cohérence entre la tête et le corps (actions) des entrepreneurs. Il y a de cela 20 ans, l’image que nous avions des entrepreneurs était plutôt différente de celle que nous avons de nos jours. Si on s’amuse un peu, on pourrait décrire l’entrepreneur type de l’époque comme masculin, pas très sympathique et avec un grand désir de faire de l’argent. Bon je sais, j’exagère un peu.

Aujourd’hui, nous rencontrons des entrepreneurs, des femmes et des hommes, de cœur qui parlent de leurs équipes avec passion et qui souhaitent un monde meilleur. Et là, je vous entend me dire que c’est le retour du balancier. Après ces ères d’industrialisation où le profit était maître, c’est au tour des humains d’être au centre des entreprises. J’y crois profondément, l’EEB ne serait rien sans son équipe.

Toutefois, j’avais envie de pousser un peu plus loin cette réflexion. Dernièrement, je suis allée dans la salle de classe avec notre 21e cohorte Élite pour leur module «Mesurer pour améliorer». Habituellement, je ressens tout de suite l’énergie du groupe et son intérêt pour la rencontre humaine – là, l’ambiance était un peu plus lourde, plus cérébrale. Bon, c’est normal, vous me direz, ils parlaient de chiffres avec Yves Galarneau (CDPQ).

Depuis la crise mondiale de 2020, j’ai souvent le sentiment que le monde est polarisé (encore plus qu’avant). Je comprends que notre façon de voir les choses a changé, mais j’ai aussi l’impression que les leaders marchent souvent sur des œufs. En écoutant le podcast Dare to lead de Brené Brown avec Simon Sinek et Adam Grant, je me suis rappelée l’incertitude qui habite les chefs, car nous ne connaissons pas la suite. D’ailleurs, l’avons-nous déjà su?

Revenons aux chiffres…

Comme entrepreneur, donnez-vous la bonne importance aux chiffres? On parle souvent de l’importance de la culture et je suis entièrement d’accord. Cela dit, peut-on aussi s’intéresser aux chiffres? Les aimer, les comprendre, leur donner du sens, mais surtout les partager aux équipes afin qu’elles comprennent les décisions. Parce que oui, les bénéfices sont importants pour la pérennité d’une entreprise: ils permettent des innovations et des projets stimulants pour nos gens.

Bien que notre École ait une grande réputation en matière de savoir-être, nous savons comment il est important de ne pas négliger les savoirs-agir, incluant ceux financiers. Ces derniers qui vous permettront de prendre de bonnes décisions pour l’entreprise et vos équipes.

Comment harmoniser notre discours afin de donner la même importance à tous les éléments fondamentaux d’une entreprise? En jasant avec mon ami Yves Galarneau, il me disait : «Et si on parlait aussi des dépenses avec nos équipes pour que tous comprennent où va le cash et qu’ils se sentent engagés.

Alors je dis: aimons les chiffres pour se donner l’espace de faire plus pour nos équipes, nos organisations et nos communautés.