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Entrepreneurs Inspirants

Transformer sa plus grande épreuve en cadeau

Vue de l’extérieur, l’École d’Entrepreneurship de Beauce peut sembler mystérieuse. Mettre des mots sur ce qui s’y vit n’est pas chose facile. Pour les entrepreneurs qui s’engagent à l’EEB, le soutien des proches fait toute la différence. Il est même essentiel. On a osé demander à Judith Lussier, associée et conjointe de Dominic Lussier, entrepreneur-athlète de la C17 qui vient tout juste de terminer son parcours dans le programme Élite, comment elle a vécu l’aventure. Ensemble, Dominic et elle ont deux garçons et ils sont à la tête de la Ferme Dominic Lussier, spécialisée dans la production de tomates.

Voici leur histoire.

Dominic est la 9e génération à diriger l’entreprise familiale. Dans les dernières années, plusieurs événements ont eu lieu, dont la vente des terres. « Nous étions dans une période très sombre et on avait vraiment atteint le fond. Nous travaillions chacun sur nous-mêmes déjà depuis plusieurs années et nous sommes tombés sur le livre de l’EEB Intelligence et audace d’entrepreneurs. Dominic a tout de suite su que c’était ce qu’il devait faire. C’est cliché, mais je crois que rien n’arrive pour rien. Nous nous sommes dit qu’on commençait un nouveau chapitre. »

Lorsqu’ils ont annoncé à leur entourage que Dominic était admis à l’EEB, certains ont dit qu’ils étaient fous. « On nous a demandé si c’était une bonne idée. J’en conviens, c’est difficile de comprendre ce que les entrepreneurs vont y faire. C’est une école, ils vont être diplômés, mais ils n’en sortent pas avec un cours en comptabilité ou en marketing. Si je ne l’avais pas encouragé, il n’aurait jamais fait le saut, d’où l’importance du support des familles. Les gens ne réalisent pas que derrière l’entreprise et l’entrepreneur, il y a un humain. C’est un investissement financier important, mais c’est aussi un investissement sur soi. »

Le programme Élite qu’a suivi Dominic est rempli de défis et de remises en question.
« Mais surtout, il a eu la chance de faire connaissance avec 25 compatriotes, des entrepreneurs, qui l’ont suivi durant deux ans et avec lesquels il a pu avoir des échanges vrais, transparents et sincères. Tous les entrepreneurs-entraîneurs qu’il a rencontrés avaient une histoire unique. Il a dû assimiler beaucoup d’apprentissages et passer par plusieurs réflexions lors des séjours, mais il rentrait à la maison transformé. Disons que Dominic revenait physiquement, mais sa tête demeurait plusieurs jours en Beauce, à l’EEB. Nous avions toujours de belles discussions parce que, dès le premier jour, j’étais ouverte. Je voulais tout autant que lui travailler sur moi et faire avancer notre entreprise. Par contre, il est certainement plus difficile pour la personne qui “reste” à la maison de jongler avec ces nouveaux acquis, sans ce précieux lien qui se développe entre les membres de la cohorte. »

« Avant, il était refermé sur lui-même. Parler de ses émotions était difficile. Aujourd’hui, notre communication s’est vraiment améliorée même si elle était déjà bonne. Dominic reconnaît ses patterns, il va au-delà de ses perceptions et il est capable d’identifier les causes de ses émotions. Ce périple durant lequel je l’ai vu devenir un nouvel humain n’a pas été facile, mais ça a fait de lui un homme meilleur. Mon partenaire de vie a transformé sa plus grande épreuve en cadeau. »

Judith Lussier

Il est maintenant de retour à temps plein chez lui. À l’automne, le couple prévoit agrandir l’entreprise, elle sera 10 fois plus grande qu’au tout début. « L’EEB nous a permis de clarifier nos valeurs et notre mission. Nous sommes maintenant alignés et nous regardons vers l’avant. L’EEB nous a aussi permis de voir grand, de croire que rien n’est impossible, d’avoir confiance et d’être capable de voir plus loin que la peur. »

« Croire, ça change tout. Dominic et moi disons souvent comment cette décision a été la meilleure de notre vie. À tous ceux qui pensent faire l’aventure EEB ou qui connaissent quelqu’un qui l’envisage, ayez de l’ouverture et foncez ! »