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Entrepreneurs Inspirants

[Webinaire] Les 5 plus belles erreurs de Geneviève Dutil

Briser des plafonds de verres n’est certainement pas chose simple. Pourtant, nous avons eu la chance de rencontrer une entrepreneure inspirante qui a su défricher son chemin dans un domaine presque entièrement masculin. L’ingénieure Geneviève Dutil, présidente de Lx Sim et diplômée de la cohorte Élite C11, possède un parcours des plus fascinant. Le but ultime de son entreprise: faire sauver du temps et de l’argent aux entreprises en leur fournissant des services d’ingénierie assistés par ordinateur.

Lors de son webinaire Les plus belles erreurs des chefs, elle nous a partagé son expérience dans l’univers de la course automobile. À l’époque, lorsqu’elle a approché l’un des patrons pour travailler comme mécanicienne, il lui a tout simplement proposé de faire des lunchs. N’en faisant ni une ni deux, elle lui a plutôt répondu: «Je vais faire la mécanique gratuitement et si je suis bonne, tu me payes.» C’est là que son parcours de mécanicienne d’auto de course aux États-Unis a commencé alors qu’elle continuait son baccalauréat. À 24 ans, elle a été la première femme à intégrer l’équipe de mécaniciens pour le championnat canadien. En plus d’être la chef d’équipe de l’année comme ingénieure de piste, Geneviève a gagné en crédibilité dans l’industrie en faisant sa place jour après jour. «J’avais la fibre entrepreneuriale, mais ce n’était pas conscient.» À travers plusieurs étapes de sa carrière, elle s’est retrouvée face à des situations des plus déconcertantes en raison de son statut de femme, mais ça ne l’a jamais arrêté à poursuivre dans cette voie afin de devenir la première ingénieure chez Ski-doo.

Avec un trajet bien rempli, nous voulions savoir quelles étaient ses plus belles erreurs, celles dont elle a tiré ses plus grands apprentissages comme entrepreneure.

1. Les ventes : le poumon de mon organisation

    En affaires, il ne faut jamais sous-estimer l’importance des ventes. Avoir une bonne idée n’apporte pas automatiquement des clients, ainsi il est nécessaire de bien maîtriser des outils comme un CRM et de ne pas hésiter à s’entourer pour remplir ses objectifs.

    Dans un domaine spécifique comme celui de Geneviève, la vulgarisation est de mise pour bien expliquer et vendre son produit. Après avoir vécu des moments plus difficiles, elle a profité de la crise pour se former en ventes.

    2. Une structure d’entreprise à mon image

    Sentir que son entreprise est en cohérence avec nous-mêmes est certainement ce qui a eu le plus d’impact pour Geneviève. Au départ, l’ambiance n’était pas optimale, ça ne lui collait pas à la peau. «À ce moment-là de ma vie, je remettais aussi en question le statu quo. J’ai finalement décidé d’éliminer la hiérarchie de mon entreprise et d’avoir un modèle d’entreprise libérée. Tous les ingénieurs sont désormais des vendeurs.» Son style de leadership est plutôt du type «berger». Elle agit plus en arrière-plan tout en gardant un œil sur ce qui se passe.

    3. Problème d’émetteur

    Lorsqu’il est temps de prendre une décision, il est facile de penser que tout est clair et que les gens autour vont comprendre la même chose ou plutôt qu’ils seront prêts pour la nouveauté. «Quand j’ai réalisé que les employés n’avaient pas fait le même chemin que moi dans ma réflexion à changer notre modèle de gestion, j’ai compris que je devais mieux communiquer. J’ai donc créé un tableau de bord, diversifié les modes de communication et instauré des rencontres d’équipe.»

    Chaque personne reçoit l’information de différentes façons, mais il est aussi nécessaire qu’il y ait un fil conducteur qui aligne concrètement l’objectif de la communication. Cela passe en grande partie dans les valeurs qui s’y retrouvent. Les employés seront alors mobilisés autour d’un sens commun.

    4. Ne pas avoir écouté mon intuition

    En entrepreneuriat, nous entendons souvent parler d’intuition. Cette capacité à écouter sa petite voix intérieure avant de prendre une décision. Parfois, sur papier tout est beau, mais un sentiment qui n’est pas rationnel persiste à croire que ce n’est pas une bonne idée. «L’intuition est inexplicable et comme ingénieure de métier ce n’est pas logique pour moi, car j’analyse beaucoup et tout est chiffré. Ça demeure un défi de faire fi du risque, mais j’apprends à le faire plus. Les expériences rendent l’intuition meilleure, j’aime ça être rebelle, tasser les conventions, si ça ne marche pas on verra et on s’ajustera dans le temps.»

    5. Le client n’est pas roi

    Vous avez certainement déjà entendu la phrase célèbre: «Le client est roi»? En fait, c’est souvent contre intuitif de dire non pour un entrepreneur – au risque de perdre un contrat ou un client. «On veut aider, on veut rendre service, mais au final ça nous prend aussi une limite. Ça nous a poussés à créer des listes de contrôle de qualité.» Les mauvais clients n’arrivent pas avec une étiquette, mais certains signaux d’alarme sont visibles pour éviter de perdre son intégrité ou de déroger de ses valeurs d’entreprise, allant du manque de respect aux exigences démesurées.