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[Webinaire] Les 5 plus belles erreurs d’Isabelle Proulx

Elle croyait qu’elle pouvait le faire, alors elle l’a fait. Une phrase qui prend tout son sens pour Isabelle Proulx, présidente de Proulx Communications. Lors de sa conférence Les plus belles erreurs, elle nous raconte, avec beaucoup de passion, comment elle a réussi à tirer des leçons de celles-ci, à s’améliorer et à s’inspirer pour devenir une meilleure leader dans son entreprise.


1. Sous-estimer l’impact de la formation pour mon équipe

Qui a dit qu’on ne pouvait pas apprendre ou se former au travail? Certainement pas l’équipe de Proulx Communications. La formation est prévue à leur budget annuellement et chaque département est maître de son utilisation.

Pourtant Isabelle croyait qu’être créatif n’était pas quelque chose qui s’apprenait. En venant à l’École, elle a pris conscience de l’importance de la formation pour une équipe. « Le domaine dans lequel nous travaillons est basé sur les idées, la créativité. Je croyais que c’était un don et non pas quelque chose qui s’apprenait. Je doutais de la pertinence de la formation, jusqu’à ce que je me forme moi-même. J’ai trouvé que c’était valorisant et motivant. »

La curiosité et la soif d’apprendre seront toujours d’excellentes sources de motivation au travail. Pourquoi ne pas l’essayer dans votre entreprise?

2. Accepter n’importe quel client (ne jamais dire non)

    L’entrepreneure affirme que la passion est synonyme de motivation. Les projets sur lesquels ses employés travaillent sont donc directement liés avec ces deux éléments. « Il faut être capable d’optimiser les mandats. J’ai donc mis en place un outil de mesure pour évaluer nos clients. Ça nous permet de prendre de sages décisions quand il s’agit d’aller vers un nouveau client ou même de dire non à des clients existants. »

    Dire non, ça prend beaucoup de courage et d’humilité, mais parfois il faut savoir dire oui au profit de son équipe au-delà de l’aspect financier. « J’ai accepté des projets qui allaient les stimuler, les pousser à aller plus loin et à adopter de nouvelles façons de faire. Ç’a été gagnant. »

    D’autres clients avaient des budgets considérables, mais ils n’étaient pas alignés avec les valeurs de son entreprise. « Je vends du talent, des idées et de la créativité. Mon équipe, c’est la chose la plus importante. Je les consulte pour savoir ce qu’ils ont envie de faire, ce qu’ils veulent développer. »

    3. Embaucher trop vite

      Planifier et anticiper quand vient le temps d’embaucher, ce n’est pas toujours évident. On remarque souvent les manques à combler une fois qu’il n’y a personne pour remplir la tâche. Dans l’urgence, on agit parfois à la dernière minute. « J’attends trop, je saute des étapes ou je vais trop vite. J’ai eu tendance à dessiner un poste en fonction d’une personne au détriment des compétences. Ça peut parfois être bénéfique, mais plus souvent qu’autrement, on ne répond pas au besoin réel. »

      Alors, comment faire mieux ? « J’ai demandé à mon équipe quel était le profil de leur collègue parfait. C’est la première étape pour cibler ce qu’on cherche. Ça permet de déterminer un poste bien précis avec tous les critères requis. » Dans son entreprise, Isabelle a aussi ajouté le test psychométrique après l’avoir fait elle-même lors de son passage à l’École. « J’étais renversée par les résultats. Le test, c’est un cadeau, mais l’impact c’est d’être sur son X. »

      4. Quitter le gouvernail trop longtemps

      Il n’est pas rare de recevoir des propositions d’implications à l’extérieur de son champ de travail. Pour un chef, ça peut être délicat de porter plusieurs chapeaux à la fois. Après avoir accepté un nouveau défi, Isabelle a appris qu’il fallait assurément préparer son départ. « Je crois que c’est ma plus grande erreur. J’ai donné toute ma créativité et mon énergie à ce nouveau mandat et j’ai oublié mon équipe, je les ai laissés seuls. On ne peut pas prendre pour acquise l’autonomie de son équipe, même si elle l’est. Il faut leur donner une vision claire, établir nos attentes et nommer un leader. On doit bien le communiquer. »

      L’idée ce n’est pas de ne jamais quitter, mais de bien le faire et d’essayer de concilier le tout.

      5. Se rendre indispensable

        Proulx Communications existe depuis maintenant 24 ans. Dans sa conférence, Isabelle raconte qu’après son départ de chez son ancien employeur, les clients l’appelaient pour travailler avec elle. Rapidement, elle a donc créé son entreprise. « J’ai longtemps pensé que les gens venaient avec Proulx Communications pour travailler avec Isabelle. Je voyais tout, j’approuvais tout. Je voulais mettre mon sceau sur chaque projet. J’ai compris en venant à l’École que je ne pouvais pas continuer comme ça. »

        Cela l’a amené à se poser une question toute simple: « Qui d’autres que moi peut faire ça ? » Désormais, elle délègue. « L’équipe est responsabilisée, chaque employé est responsable de ses actions. J’ai fait la transition petit à petit. Tranquillement, les gens se sont sentis en confiance. J’ai accepté que même si ce n’est pas fait comme je l’aurais fait, ça ne veut pas dire que ce n’est pas bien fait. Proulx, ce n’est plus seulement Isabelle, ce sont tous les gens qui y travaillent et j’en suis fière. »

        Lâcher prise, faire confiance et bien s’entourer. Des apprentissages significatifs à avoir dans son coffre à outils de chef d’entreprise. À l’EEB, le savoir-faire est important, mais le savoir-être est essentiel.