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3 parallèles entre diriger une entreprise et faire un sport extrême!

La semaine dernière, en explorant le fil de mes actualités Facebook, je suis tombé sur cette citation du cofondateur de Linkedin Reid Hoffman : « un entrepreneur, c’est quelqu’un qui se jette d’une falaise et qui construit un avion sur le chemin de la descente ». Cette citation m’a immédiatement fait pensé à mon sport : l’Ice Cross Downhill et aux parallèles que je pouvais dressé entre moi l’athlète et vous les entrepreneurs.

Alors ce mois-ci pour ma chronique la santé de l’entrepreneur, je vous parle des 3 parallèles entre diriger une entreprise et faire un sport extrême. Je trouvais également que le « timing » était bon puisque j’avais ma dernière course de la saison ce weekend à Edmonton.

1. Continuellement transcender ses peurs

Il faut oser pour réussir en entrepreneuriat comme dans le sport. Si vous êtes devenu entrepreneur, c’est que vous avez sauté de la falaise sans trop savoir construire votre avion. Je vous admire de l’avoir fait, car la majorité des gens n’ont pas le courage de faire le saut initial. Mais une fois que vous avez bâti votre avion et repris le contrôle, avez-vous eu l’audace de sauter à nouveau? Ici se trouve la clé du succès : le moment où vous arrêtez de sauter est le moment ou vous stagnez.

Dans ma carrière d’athlète où j’ai eu la chance de faire 25 pistes différentes, jamais il n’y a eu une piste où je n’ai pas ressenti de peur. Ce que ce sport m’a appris c’est que pour rester compétitif, il faut continuellement transcender ses peurs et sortir de sa zone de confort. Le moment où tu arrêtes de pousser la machine est le moment où ta compétition te rattrape ou s’éloigne. Concrètement, ce que ça veut dire pour moi, c’est que si je suis confortable de prendre un obstacle à 35 km/h sur la piste, eh bien il faut que je le devienne aussi à 40 km/h. Est-ce que ça m’effraie d’arriver 5 km heure plus vite… oui bien sûr, car il y a risque de chute et de blessure, mais c’est là que la zone payante se trouve. C’est une éternelle bataille avec soi-même, chaque piste, chaque descente, il faut constamment repousser nos limites et transcender nos peurs.

Pour l’entrepreneur, votre peur est peut-être de remercier un employé avec 10 ans de fiers services, d’avoir la conversation difficile avec votre associé ou encore d’oser compromettre sa stabilité financière actuelle pour investir dans un nouveau siteweb transactionnel. Peu importe vos obstacles, vos peurs, renouvelez-vous constamment et allez-y à fond la caisse. Sur le chemin de la prospérité se trouvent vos peurs.

2. Identifier les menaces sur son chemin

Comme moi qui descends une piste, vous devez vous aussi vous soucier et identifier les menaces sur sur votre chemin. Quand je descends à une vitesse de 50 km/h sur de petites lames de 10 cm, je dois constamment être sur le qui-vive. Je ne sais jamais quand il y aura une mauvaise craque dans la glace. Une lame dans une de ses craques pour moi est comme pour vous de perdre un gros client. Ça coûte cher! Ce que j’ai appris ici est qu’il est important d’inspecter la piste avant de descendre. Pour pouvoir anticiper les trous, il faut savoir où ils sont.

Photo prise par moi en Finlande lors de la saison 2015-2016.

Pour vous en entreprise, c’est d’être en avant-garde de votre industrie, c’est d’imaginer le pire scénario pour votre entreprise, en d’autres mots quelle est la plus grande menace pour la prospérité de votre entreprise? Même si vous êtes le leader de votre industrie maintenant, ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas un gros joueur qui viendra chambouler votre modèle d’affaires.

3. Ne jamais se surestimer

L’année dernière, j’ai terminé 43e au monde. Cette année, 26e. En plus, avec 2 courses de moins… Je pense qu’une partie de mon succès cette saison est attribuable au fait que j’ai été plus réaliste avec moi-même. Dans le passé, je me surestimais et ma préparation mentale était déficiente. Le même principe va pour mes adversaires, je les sous-estimais en me disant que ce serait facile. Cette année, au lieu de me dire tu vas faire le top 32 ou le top 16… j’ai commencé à me dire que si je faisais un top 32 ou un top 16, c’était du gâteau.

Crédit : Ronde de 32 à Edmonton, Red Bull Content Pool

Drôlement, ça m’a enlevé beaucoup de pression, car quand tu pars négligé et que tu te plantes, c’est moins dur sur la confiance et c’est plus facile de se relever. Je ne dis pas ici qu’il faut viser bas… non au contraire, j’ai toujours dit que je voulais atteindre le top 10 mondial de ce sport. Par contre, il faut être réaliste de nos capacités actuelles. Pour moi, j’accepte le fait qu’il y a des athlètes qui ont plus d’expérience, qui ont plus d’heures d’entraînements derrière la cravate et qui ont des capacités naturelles supérieures. Mon seul moyen de les rattraper est de continuer à travailler fort et donner mon maximum.

Pour vous en entreprise, ce principe est aussi très important, car le moment où vous pensez être meilleur que ce que vous êtes vraiment est le moment où la qualité de vos services va diminuer. Par exemple, si vous êtes une petite boite web de 4 employés, vous avez une capacité maximum de bien servir 12 clients en même temps. Cependant, si vous vous surestimez pour faire plus d’argent, que vous acceptez 16 contrats et que la qualité du service diminue, vous n’êtes pas plus avancé. Chaque chose en son temps, comme un de nos entrepreneurs-entraineurs l’a si bien dit lors d’un 24H : « on surestime souvent ce qu’on peut accomplir à court terme et on sous-estime ce qu’on peut accomplir à long terme. »

Pour conclure

Je pense que nous pouvons dresser plusieurs parallèles intéressants entre la vie d’un athlète et celle d’un entrepreneur. Transcender ses peurs, aller au-delà, sortir de sa zone de confort, persévérer quand ça fait mal en sont des exemples. C’est d’ailleurs pourquoi nos entrepreneurs s’appellent les entrepreneurs-athlètes. Vous êtes tous admirables d’avoir le courage d’être entrepreneurs. Wow!