×
Entrepreneurs Inspirants

L’univers de l’influence avec Gabriel de KaseMe

Une stratégie d’affaires basée essentiellement sur le marketing numérique, c’est exactement ce qu’a choisi de faire l’entreprise KaseMe. Gabriel Bolduc, cofondateur de l’entreprise et diplômé de la cohorte Émergence G12, nous raconte son histoire entrepreneuriale et la place que prend le marketing dans celle-ci.

Les racines de KaseMe

Il y a 6 ans, Gabriel devait trouver un projet pour un cours à l’université. Un concours de circonstances avec son père lui a permis d’avoir accès à de l’équipement pour imprimer sur des étuis de téléphone. Le projet a germé et lorsque l’entrepreneur a rencontré son partenaire d’affaires, William Giroux, ils se sont tournés vers la vente en ligne. Au début, il s’agissait d’un projet à temps partiel pour se transformer en une entreprise beauceronne réputée qui conçoit des accessoires pour mobiles durables, et surtout, fait au Québec.

Marketing traditionnel VS marketing d’influence

«Ce qui a vraiment fait exploser le site Web, c’est le marketing d’influence. Après deux ans, on se concentrait essentiellement sur les partenariats avec les influenceurs et Facebook Ads.» Au début, le duo avançait dans l’inconnu puisque le domaine était encore émergent. Désormais, ils sont 22 employés et le marketing d’influence est toujours au centre de la stratégie de l’entreprise.

Pourquoi donc choisir cette avenue à l’instar du marketing dit traditionnel? Pour Gabriel, la réponse est bien simple: le marketing d’influence permet de cibler plus précisément et de viser le profil de client recherché – autrement dit le persona. «On peut mettre de l’argent où on veut qu’elle soit.» De l’autre côté, bien que le public cible soit très large, la publicité traditionnelle permet d’obtenir une notoriété et un grand rayonnement.

Savoir se démarquer

La croissance du marketing d’influence avec les agences et sa forte présence sur les réseaux sociaux n’empêchent pas KaseMe de se démarquer. La plus-value de ses produits est de rechercher l’authenticité. «Le monde d’influence est de moins en moins authentique, donc on veut mettre de l’avant des produits qui représentent l’influenceur avec qui on collabore grâce à leur unicité. C’est beaucoup plus le fun pour l’audience et l’engagement est beaucoup plus grand.»

Lorsque KaseMe choisit ses collaborateurs, l’entreprise regarde d’abord l’audience avec laquelle elle aimerait travailler, puis selon certains critères, l’influenceur peut se trouver dans trois catégories: collaboration court terme, collaboration long terme ou création 100% unique. Cela définit l’engagement que le partenaire aura avec la marque.

Définir sa vision

Bien que la cible de l’entreprise soit bien nichée, elle réussit à élargir sa clientèle. D’abord grâce à des marchands qui vendent ses produits et à travers des boutiques éphémères qui permettent d’établir un contact avec ses clients. «C’est un modèle d’affaires différent, mais on dirait que ça revient. Les gens veulent voir les produits, avoir un contact humain et vivre une expérience physique. En venant en magasin, ça nous permet de parler avec eux et de leur montrer qui se cache derrière l’entreprise.» Bien que l’expérience se soit très bien déroulée avec les boutiques éphémères, Gabriel ne tient pas à privilégier ce modèle. «Notre force pour croître et créer de la valeur, c’est le Web. Ça nous permet d’être très flexibles sur nos designs. Chaque collection représente pas moins de 50 designs différents, donc il serait impossible pour l’entreprise de supporter cet inventaire.»

Dans cette vision bien définie, KaseMe tente de percer de nouveaux marchés. Tranquillement, les produits font leur entrée dans le Canada anglais. Il s’agit d’un défi de taille que l’entreprise commence à maîtriser, puisque ce marché est beaucoup plus compétitif que celui du Québec. «Quand tu tombes dans le marché anglophone, tu t’attaques à l’Amérique du Nord au complet. On est perdu dans une masse et on doit trouver comment se différencier à notre façon.»

L’effet EEB

Grâce à son passage dans le Programme Émergence, Gabriel explique qu’il a gagné en confiance.
«On est exposé à beaucoup d’entrepreneurs à succès qui ont des personnalités propres à chacun.
J’ai eu la confiance de me dire: maintenant utilise tes forces, soit créatif et défonce les portes devant toi.
Les gens qui sont là, peu importe leur domaine, peuvent t’apporter quelque chose. C’est ce qui m’a frappé.
L’EEB permet de connecter à un niveau supérieur avec les gens de sa cohorte.»