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Entrepreneurs Inspirants

Mettre ses couleurs avec Catherine Dubé

En tant que relève, comment savoir que vous êtes à votre place? Quand pouvez-vous dire que vous avez définitivement mis vos couleurs à l’entreprise? Pour Catherine Dubé, copropriétaire de Coboom et diplômée de la cohorte Émergence G3, prendre la relève de l’entreprise familiale lui a permis de se découvrir jusqu’à prendre un virage à 180 degrés, passant de JPD Conseil à Coboom.

«Ma vision de l’entrepreneure que je voulais être a pris forme en grande partie sur les bancs de l’EEB. Des graines ont été semées et ont germé dans les mois qui ont suivi mon parcours. Elles fleurissent toujours aujourd’hui, près de 6 ans plus tard.»

Ensemble contre tous

Le père de Catherine est encore très impliqué dans l’entreprise et il demeure à ce jour actionnaire majoritaire. «Ce n’est pas une urgence pour moi d’être seule, car j’ai envie d’être entourée.» Dans le futur, l’entrepreneure souhaite continuer d’être coactionnaire avec d’autres personnes, qu’elles soient familiales ou non. «Avec la pandémie, plusieurs dirigeants étaient isolés pour prendre des décisions. J’étais soulagée d’être une équipe avec Jean-Pierre, nous étions ensemble contre tous.»

S’épanouir en tant que relève

Quand est venu le temps de prendre la relève, c’était la première phase: mettre les couleurs de Catherine dans l’entreprise. Aujourd’hui, l’entrepreneure raconte qu’elle est maintenant dans la deuxième phase. «J’en suis à mettre l’entreprise aux couleurs de ce que j’ai envie d’avoir comme impact dans notre petite communauté Coboom. Je veux mener l’entreprise à bon port, notre vision est de se réinventer sur sept générations.»

La mission de Catherine est axée sur le transfert de l’entreprise afin d’assurer sa pérennité et son impact, au-delà de sa propre aventure entrepreneuriale. «Dans les neuf dernières années, j’ai eu la chance de m’épanouir et je vais continuer de l’être. Pour moi, devenir propriétaire n’est pas le chemin final. Aujourd’hui, je ne me considère plus comme une relève. Mon père et moi avons chacun pris notre place, mais surtout nous avons reconnu celle de l’autre.»

Catherine, sa fille Marguerite et son père, Jean-Pierre Dubé
Catherine, sa fille Marguerite et son père, Jean-Pierre Dubé

Coboom, une entreprise responsabilisée

Chez Coboom, l’entreprise libérée s’appelle l’entreprise responsabilisée. «Ça représente plus de pouvoir aux membres de l’équipe, mais pas sous forme de comités. La réalité c’est que je ne suis pas impliquée dans les opérations. Je ne décide plus au quotidien. Ça enlève une charge mentale immense pour un entrepreneur.» Il ne faut toutefois pas oublier que ces responsabilités ne sont pas effacées, elles sont plutôt remises à d’autres personnes. «Je voulais m’assurer que lorsque des gens quittent l’entreprise, elle continue de rouler. On s’appuie beaucoup plus sur les processus que sur les rôles de chacun.»

Alors qu’il se dessine un changement de paradigme au sein des nouvelles générations, les entreprises sont amenées à repenser leurs façons de faire. La pandémie a aussi amené son lot de questionnements. Selon une enquête de QuébecInnove, une PME sur deux a changé son modèle d’affaires. C’était l’objectif de Coboom que les employés trouvent un sens dans leur travail, qu’ils sentent leur impact et que leurs valeurs soient alignées avec celles de l’entreprise.

Et vous, où en êtes-vous dans votre processus de relève? Comment aimeriez-vous mettre votre couleur à l’entreprise?

 

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