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Veille & Tendances

[Webinaire] 10 choses à savoir sur l’autonomie financière de l’entrepreneur

À noter que la version vidéo est plus détaillée

Comme entrepreneur, il est normal de vouloir atteindre une certaine liberté financière, mais c’est parfois difficile de s’y retrouver. Capacité à réaliser vos projets et à vous retirer des affaires, mode de rémunération, régimes propres aux entreprises, protection du patrimoine, analyse de votre situation? En partenariat avec Desjardins, nos expertes Mme Caroline Marion, notaire, fiscaliste et planificatrice financière et Mme Sophie Sylvain, planificatrice financière et conseillère principale Stratégies d’affaires à la Gestion de patrimoine Desjardins, sont là pour vous donner des conseils afin de mieux vous préparer à atteindre vos objectifs.

1. Est-ce qu’il y a une définition de l’autonomie financière ou est-ce qu’on se fait notre propre définition?

– Geneviève O’Gleman, O’Gleman Média (Laval)

Il n’y a pas vraiment de définition de l’autonomie financière, mais voici une en quelques lignes.

L’autonomie financière, c’est le moment à partir duquel je n’ai plus besoin de travailler pour subvenir à mon coût de vie. J’ai suffisamment d’actifs et de patrimoine pour que ça ne soit plus nécessaire pour assurer mon train de vie jusqu’à mon décès.

Conséquemment pour cette définition, la valeur pour atteindre l’autonomie financière varie d’une personne à l’autre. Alors, comment déterminer celle qui nous est propre? Débutez une planification qui va vous donner une vue globale de votre situation tant personnelle que professionnelle.

2. Comment arrimer autonomie et croissance?

– Sylvain Latour, Gestimaction (Acton Vale)

L’autonomie financière et la croissance sont des vases communicants au niveau de l’entreprise. Par contre, il ne faut pas penser que la croissance de l’entreprise doit juste relever de nous. La croissance appartient jusqu’à un certain point à l’entrepreneur, mais il doit aussi envisager des investissements d’autres parties ou un transfert éventuel – voir même des employés clés. Il faut pouvoir arrimer les deux, d’où l’importance d’être accompagné et de ne pas mettre toutes nos billes au même endroit.

3. Comment s’assurer que les générations suivantes bénéficient d’autonomie financière? Que l’autonomie financière survive aux générations futures?

– Sébastien Gauthier, Résidences des Bâtisseurs (province de Québec)

4. Comment sensibiliser nos enfants au transfert éventuel d’actions qu’on va leur faire?

– Benoît Mercier, PolarMade (Québec)

Il faut d’abord s’assurer d’en avoir une. Autrement dit, d’avoir son autonomie financière avant de s’engager à la transmettre à quelqu’un d’autre. En ce sens, ne vous dépêchez pas à geler la valeur de votre entreprise pour faire profiter les prochaines générations.

  1. Impliquez vos relèves au quotidien
  2. Misez sur la littératie financière (éducation)
  3. Planifiez, planifiez, planifiez

5. Comment utiliser au maximum le levier qu’est la fiducie familiale?

– Stéphane Slogar, SLOGAR Juriconseils (Longueuil)

Il est important de comprendre que la fiducie familiale n’est pas un véhicule d’autonomie, mis à part la possibilité de peut-être multiplier l’exonération d’un gain de capital – ce qui n’est pas du tout son objectif. Il s’agit plutôt d’une mesure de protection du capital et de contrôle de distribution d’argent.

La fiducie n’est pas facile à modifier contrairement à une compagnie, du moins pas sans l’intervention du tribunal. Il faut donc être certain qu’elle est pertinente et que sa structure répond à ce que vous voulez faire.

6. Quels sont les avantages d’avoir une fiducie familiale?

– Karl St-Laurent, Sécur-Icare (Saint-Hubert)

Quand il est question de fiducie, la planification est essentielle. Comme mentionné au point précédent, elle sert à avoir du contrôle et assurer la pérennité du patrimoine. Son avantage repose principalement lorsque vous êtes dans une situation où il peut avoir des conflits. La fiducie familiale est souvent utilisée dans le cas des familles recomposées ou si vous doutez de la maturité financière de vos héritiers.

7. Quelle est la meilleure stratégie pour transférer les actions à nos enfants dans une relève d’entreprise familiale?

– Catherine Moreau, Milibec (Lavaltrie)

Au niveau fiscal, vous pouvez procéder à un gel successoral. Il s’agit de geler la valeur accumulée pour permettre à la relève familiale d’acquérir des actions à un coût dérisoire. Vous transformez alors la valeur accumulée en une dette. Bien qu’actuellement la fiscalité favorise les transferts externes au détriment des transferts familiaux, il y a des changements en cours au niveau des lois fiscales. Les lois sont en vigueur mais des précisions sont encore attendues des autorités fiscales fédérales.

Il y a aussi l’aspect humain qui nécessitera au moins la moitié des efforts de l’entrepreneur. En introduisant lentement votre relève dans l’actionnariat, vous pourrez alors la faire participer réellement. Au-delà du transfert d’entreprise, vous trouvez le transfert de connaissances.

8. Comment distinguer l’individu de l’entreprise en termes d’autonomie financière?

– Mélanie Roy, Atelier de Soudure Gilles Roy (Amqui)

9. Comment bâtir notre autonomie financière sans fragiliser l’entreprise? Est-ce l’individu VS l’entreprise?

– Geneviève O’Gleman, O’Gleman Média (Laval)

L’individu et l’entreprise ne doivent pas se retrouver dans le même panier. D’un côté, vous avez le patrimoine personnel et de l’autre celui de l’entreprise. Dans ce contexte, vous devez aussi savoir que la fiscalité est un outil au service des décisions et non pas l’inverse.

L’important est de garder un équilibre entre ces deux éléments. Selon votre situation, vos besoins et votre profil d’investisseur, votre planificateur financier pourra vous conseiller entre les différentes options (salaire, dividendes, taxes, principe d’intégration).

10. Comment éviter de mettre nos biens personnels en garantie lors de cautionnements, de prêts ou d’autres activités financières dans notre entreprise?

– Mélanie Roy, Atelier de Soudure Gilles Roy (Amqui)

Ce n’est pas impossible, mais il est normal que le créancier ait besoin d’une garantie pour prêter à l’entreprise. Quoi qu’il en soit, il existe des mécanismes de protection pour mettre des biens à l’abri de saisies potentielles. Voici deux exemples à discuter avec votre planificateur au besoin.

  1. Fiducie de protection d’actifs
  2. Désignation de bénéficiaire sur des placements offerts par les compagnies d’assurance détenus dans un compte non-enregistré ou dans un compte enregistré tel le CELI, REER, etc.

Aussi paradoxale que ce soit, c’est lorsque votre entreprise n’aura pas besoin d’argent que vous n’aurez pas besoin de cautionner personnellement ses emprunts.