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Réflexions

Parlons richesse!

Ça faisait longtemps que je n’avais pas fait cela. Je me suis assise dans le fond d’un bistro. Vous savez, la table du fond, celle qui nous permet d’avoir une vue d’ensemble sur tout : les clients qui arrivent, ceux qui jasent de tout et de rien, ceux qui repartent. C’était un beau dimanche un peu gris, mais doux.

Connaissez-vous la Bête à Pain? Il y a une odeur de levure et de pain chaud qui envahit tout l’espace. La décoration est sobre, look un peu industriel avec comme élément punch quelques plantes vertes. Il y a des petits bijoux comme cela au Québec, des entreprises implantées un peu partout, ayant une âme, une raison d’être et surtout, qui créent de la richesse dans la province et qui doivent être préservées. Alors, parlons richesse! 

Si je vous dis le mot « richesse », quelle première association faites-vous ? Est-ce que cette association est positive ?

Nous avons lancé, avec nos partenaires, le Mouvement Propulsion Repreneurship pour répondre à l’enjeu vital du nombre d’entreprises québécoises qui seront en vente dans les 5 à 10 prochaines années. Selon les données, il manque et manquera encore plus de repreneurs au Québec, ce que je questionne, parce que je connais tellement d’entrepreneurs prêts à investir et à acquérir de nouvelles entreprises. Alors ma question est donc : quel est le véritable problème ?

Ensuite, je me suis demandé mais qu’est-ce qui, dans la société québécoise, représente un frein ou un accélérateur de notre développement économique? Quelle culture entrepreneuriale avons-nous ? J’ai d’abord posé la question à ChatGPT.  Sa réponse : le Québec est riche en ressources naturelles et situé près du marché américain. Eh bien, on aurait aussi eu cette réponse en 1970!

Comment supportons-nous les entrepreneurs et entreprises établies au Québec et ceux qui souhaitent passer ou reprendre le flambeau ? 

À l’EEB, nous formerons 1000 repreneurs et cédants en 5 ans grâce au Mouvement Propulsion Repreneurship que nous avons lancé avec nos partenaires Banque Nationale, Desjardins et le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’énergie, à l’initiative du Fonds de solidarité FTQ. C’est notre réponse concrète à cette problématique.  

Il y a aussi des enjeux au niveau de la valorisation de l’entrepreneuriat, nécessaire pour donner envie aux futurs repreneurs de se lancer dans une aventure entrepreneuriale. J’en reviens à mon petit bistro. J’y vois de la diversité, des familles, des couples, des amis. J’y vois des gens en contact, des gens heureux et créatifs. Des gens qui prennent le temps. Et si c’était cela notre culture entrepreneuriale? Des gens simples, mais vrais. Des gens débrouillards et créatifs, qui veulent avancer, imaginer et créer plus de richesse collective, mais qui ne savent peut-être pas par où commencer.

Marc Dutil m’a dit, il y a déjà quelques semaines : quel mal y a-t-il à être plus riche? Un entrepreneur plus riche, c’est une ville et une collectivité plus riches. C’est un Québec plus prospère, cela peut être bon pour tous! 

Peut-on être fiers au Québec de notre culture entrepreneuriale et la mettre de l’avant? Il y a tellement d’initiatives et d’actions concrètes pour un Québec plus riche, dont le Mouvement Propulsion Repreneurship. Pouvons-nous mettre les gens et leurs réalisations de l’avant? Pouvons-nous être fiers de ce que nous avons créé, pouvons-nous garder sur notre sol nos entreprises qui sont en manque criant de repreneurs et surtout, pouvons-nous continuer de créer cette richesse collective essentielle au développement et à la pérennité de tout le Québec?